28Réjouissons-les! Avec un panier de denrées pour Pourim
«Et le mois qui s’est retourné, en leur faveur, de l’affliction à la joie, du deuil au jour de fête, pour se changer en jours de festins et de joie, d’envoie de mets entre les hommes, et de présents pour les pauvres» (Esther IX, 20-23)
Les pauvres et la bonté – des présents pour les pauvres
Pour quelle raison est-il bon pour l’homme de multiplier les dons et les repas en faveur des pauvres et que nous vaut l’importance de ce commandement ? Si vous posez cette question à un homme généreux, il est certain qu’il vous cachera les dons qu’il offre secrètement. Par contre, il sera heureux de vous raconter que les présents attribués aux pauvres consistent dans des préceptes qui emplissent le cœur. Après tout, existe-t-il un précepte plus exaltant que de réjouir les pauvres, les orphelins et les veuves, comme il est dit : «qui réjouit le cœur de ces malheureux ressemble à la Présence divine dans sa propre gloire» ?
Tu te réjouiras pour ta fête et tu ne seras qu’heureux
Et ce jour-là, Mardochée envoya ses livres à tous les Juifs, dans tous les Etats d’Assuérus, en leur demandant d’affermir au mois d’Adar la victoire et le succès des Juifs à Suze, la capitale, par le biais de l’octroi de mets expédiés, de présents offerts aux pauvres, et de festin de fête où prendront part tous les Juifs. Par la suite, la demande de Mardochée le Juif, est devenue un commandement qui exige d’offrir du fond du cœur deux présents à deux pauvres au minimum.
L’importance des présents offerts aux pauvres
De là nous apprenons que le principe du commandement d’offrir des présents aux pauvres à Pourim repose sur un don à deux personnes différentes, en vertu du texte : «deux présents à deux pauvres». Des dons qui, selon le choix, consistent dans des plats cuisinés ou de l’argent, sachant que l’objectif est la réalisation du précepte des présents en faveur des pauvres.
En conclusion, le précepte des dons faits aux pauvres permet aux indigents de la nation de fêter le repas de Pourim avec l’ensemble de la communauté d’Israël. L’intensité des dons aux pauvres est au-dessus de tout, car ils octroient le droit au bonheur aux veuves, aux pauvres et à tous les membres du peuple au triste quotidien qui se lamentent journellement, grâce au filin de bonté qui renforce le lien d’unité du peuple d’Israël.
Maïmonide affirme qu’il est digne pour l’homme de faire le bien en faveur du pauvre et de se limiter dans son propre festin pourvu qu’une seule âme d’Israël puisse se réjouir, cette âme aspirant de toutes ses forces à s’accrocher à ce filin de bonté et à vivre l’atmosphère de la fête de Pourim.
L’ordre de la vie consiste à donner et à prendre, c’est ainsi que le monde fut créé, car tant qu’il ne répandra pas l’abondance ni ne recevra, en faisant en sorte que le démuni soit son égal, il sera comme un arbre stérile. (Rabbi Isaac de Zidichov).